TECHNOPÔLE MARSEILLE PROVENCE CHÂTEAU-GOMBERT

Le lieu de l’innovation technologique et entrepreneuriale

De la recherche en acoustique à la création de start-up: Entretien avec Pauline Eveno

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Passionnée par la musique depuis son plus jeune âge –20 ans de flûte traversière- Pauline Eveno est aujourd’hui à la tête de Syos, une jeune entreprise qui propose ses services à des musiciens, amateurs comme professionnels : Elle réalise des becs de saxophone sur mesure pour aider le musicien à obtenir plus facilement le son qu’il souhaite, grâce à la technologie de l’impression 3D. Retour sur son parcours et sa success story !

Ancienne élève ingénieur de l’Ecole Centrale Marseille, Pauline Eveno a récemment présenté au sein de son ancien laboratoire de recherche, le Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique, l’histoire de sa start-up créée en 2016.

Après Marseille, Pauline Eveno passe par l’Ircam puis l’Université McGill au Canada, où elle étudie l’influence de la géométrie des becs de saxophone sur le son. C’est d’ailleurs lors de ce séjour que lui vient l’idée de son entreprise : « je faisais beaucoup de simulations sur ordinateur, et puis j’ai eu envie de voir des gens ! » Elle a donc décidé de faire tester ses becs à des musiciens pour relier leur ressenti aux résultats de ses simulations : « Les réactions étaient positives, Ils me demandaient où est ce qu’ils pouvaient acheter ça ! ». Ainsi, l’idée de commercialisation est apparue tout naturellement.

Cette démarche, de la recherche à l’entreprenariat n’est jamais une chose aisée. Elle confie que « ça a été compliqué eu début », mais cherche à se défaire de l’opposition entre ces deux mondes : Aujourd’hui, de nombreuses start-up qui marchent sont lancées par des chercheurs qui possèdent une longueur d’avance technologique. « Au final la mentalité du chercheur se retrouve dans celle de l’entrepreneur : il faut persévérer, et être curieux. Ce sont des atouts majeurs. On peut se former tout seul pour l’aspect commercial, en autonomie. De nombreuses ressources sont disponibles sur le marketing par exemple ».

A de jeunes chercheurs qui souhaiteraient se lancer dans un business, elle conseille de se faire accompagner dès le début, de trouver les bonnes personnes, notamment au niveau du financement : « C’est un point très important ! Au départ, c’est difficile quand on manque de moyens. J’ai eu la chance de bénéficier de subventions grâce à des concours que j’ai remportés (lauréate 2016 du Prix Jeune ingénieur créateur et du Prix « Technologie et Musique » de la Fondation Norbert Ségard) , et également du financement d’accélérateurs. Syos a même remporté un appel à projet européen sur l’imprimerie 3D ! »

Syos est basée à Paris, et son développement va continuer : Bientôt, des becs pour d’autres instruments à vent comme les clarinettes seront commercialisés.

En savoir plus : www.syos.co/fr/